Magazine Innovation en education Inclusivité

Magazine Innovation en education – Ressources supplémentaires

Magazine Innovation en education

Magazine Innovation en education – Ressources supplémentaires

J'ai dernièrement eu la chance, suite à la demande de Julien Peron, de rédiger un article dans le magazine Innovation en education.

Ce numéro, intitulé « Ces perles que l’on apprend pas à l’école » met en avant les soft skills, les compétences psycho sociales et autres pépites trop peu souvent mises en avant dans les écoles. 
Et si Julien m’a contactée, c’est pour parler Inclusion évidemment. Un article pour dépoussiérer les idées préconçues mais aussi des idées et astuces pour sensibiliser à la différence et entrer dans une réelle inclusivité. On y parlera besoins, pédagogie de projet, compétences psycho sociales, métacognition, etc. A découvrir prochainement donc…

ressources pratiques supplémentaires

  • Pour précommander ce numéro, rdv sur le site du magazine : Innovation en education
  • Ci-dessous, l’article en question, intitulé : « Inclusion, que mettre en place pour que ça ne soit plus une option »
  • Ci-dessous, un padlet (enrichi les prochianes semaines, qui reprend des ressources et outils complémentaires à l’article.

Fait avec Padlet

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mon cerveau ce chef dorchestre - petit mémo d'orthographe Fonctions cognitives

Mon cerveau, ce chef d’orchestre – petit mémo d’orthographe

mon cerveau ce chef dorchestre - petit mémo d'orthographe

Mon cerveau, ce chef d’orchestre – petit mémo d’orthographe

L'orthographe est très souvent une bête noire, pour petits et grands. En collaboration avec Lydie Laurent, d'Epsilon à l'école, nous vous partageons tips et outils, pour rendre ce temps plus doux !

Lors de ma formation CEPRO 2 avec Lydie Laurent et Epsilon à l’école, nous nous sommes longtemps arrêtés sur l’orthographe, ses composantes et les leviers qui permettent de la soutenir en classe, sur des temps de soutien scolaire spécifique ou d’orthopédagogie. Découverte, mise en pratique, outils pour soutenir les apprenants, notamment avec des troubles neurodéveloppementaux, etc. J’y ai également rapidement fait du lien avec les fonctions cognitives et exécutives et les impacts que cela pouvait entraîner dans cet apprentissage.
Ayant chacune à coeur de partager ces ressources au plus grand nombre, nous avons décidé d’associer nos talents pour vous proposer ce contenu, qui allie théorie et pratique.

Voici donc un dossier sur ce sujet, afin de vous renseigner et vous outiller au mieux pour accompagner votre enfant, votre élève / apprenant, ou pour mieux vous connaître 😉 Bonne lecture à vous !

Les trois types d'orthographe

On le sait, orthographier correctement au quotidien est un tâche complexe, qui peut relever d’un véritable casse-tête pour petits et grands apprenants.
Une raison de sa complexité tient dans la multitude d’orthographes qui existe, puisque celles-ci sont au nombre de trois :

l’orthographe phonétique : il s’agit ici de la correspondance entre les phonèmes (sons des mots que j’entends) et les graphèmes (lettres que j’écris pour composer le mot). Il va être nécessaire pour l’apprenant d’évaluer les lettres à choisir (graphèmes) en fonction des sons entendus (phonèmes) et de les écrire dans le bon ordre. Ici exemple, le mot chapeau pourrait s’écrire chapo.

Il s’agit souvent de la première orthographe qui sera exploitée les enfants. Elle a pour prérequis une bonne connaissance des associations graphèmes/phonèmes, une dextérité en phonologie (découper les mots en syllabes et en phonèmes pour les manipuler) et va énormément solliciter la mémoire de travail.

l’orthographe lexicale (orthographe d’usage) : elle comprend l’ensemble des mots qui a des particularités orthographiques et qui va nécessiter à l’enfant d’user de stratégies pour retenir les irrégularités. Il sera souvent nécessaire d’apprendre ceux-ci textuellement, afin d’en automatiser l’orthographe et de faciliter une mémorisation à long terme.
Il faut savoir que le français est une langue dite opaque, car il ne s’écrit pas comme il s’entend ; de quoi donner des cheveux blancs à nos petits apprenants… et leurs parents. 

Plus le bagage lexical du jeune sera étendu, plus il renforcera cette orthographe. Celle-ci nécessite aussi une forte capacité attentionnelle, notamment pour mettre en mémoire les informations/indices pertinents.

l’orthographe grammaticale (morphosyntaxique) : elle implique toutes les notions grammaticales (genre, nombre, fonctions, natures, etc.) et est basée sur des règles, nécessaires à connaître et généraliser. Pour soutenir l’apprenant dans la consolidation de cette orthographe, il va être important d’expliciter au maximum ces règles (exemple le biais de l’enseignement explicite) et de ne pas compter sur la déduction et l’implicite (qui va mettre en difficulté les jeunes les plus en difficulté). 

Mais pourquoi est-ce si difficile de faire concorder ces trois orthographes ? Quels sont les fonctions sous-jacentes ? 

double tâche, charge cognitive et flexibilité

En général, dans la vie quotidienne et en classe, l’ensemble des orthographes est traité en même temps que la structuration d’un texte et la recherche d’idées (exemple lors d’un temps de production d’écrits, ou même de dictée).
Pour les apprenants qui n’ont pas encore automatisé les différentes stratégies vues (mémorisation de mots particuliers, règles d’orthographe, etc.) ou qui ont des difficultés d’écriture, l’activité peut très rapidement devenir inconfortable et douloureuse, notamment parce qu’ils se retrouvent en double tâche, c’est à dire que manque d’automatisation, le cerveau ne pourra traiter les tâches simultanément, entraînant une surcharge cognitive (fatigabilité, pertes attentionnelles, saute d’humeur,  etc.)

Voici une excellente intervention TED’X sur la double tâche et l’incapacité de notre cerveau à traiter simultanément deux tâches d’apprentissage :

En plus de cette difficulté principale, la production orthographique vient solliciter l’ensemble des fonctions exécutives. Si l’on parlait plus haut de la mémoire de travail, il est évident qu’elle nécessite également une forte inhibition (afin de stopper son système automatique/heuristique et prendre un temps de réflexion) et la flexibilité qui en découle, pour permettre à l’élève d’identifier les stratégies les plus adaptées en fonction des mots à écrire, mais aussi la capacité à changer rapidement de stratégie pour produire efficacement.

Par exemple, l’enfant qui écrit la phrase : Mon papa a une collection de chapeaux et qui s’interroge sur le mot chapeau va devoir :
– tout d’abord se demander comment s’écrit le mot entendu [chapo] (orthographe phonétique)
PUIS se rappeler que c’est un mot particulier (en allant rechercher en mémoire la règle à appliquer) où O s’écrit EAU (orthographe lexicale)
PUIS se questionner sur la construction grammaticale de la phrase et identifier que le groupe nominal est au pluriel (orthographe grammaticale)
PUIS se souvenir que le pluriel des mots en -eau est particulier (orthographe lexicale)

Si là l’exemple n’est que sur un mot, imaginez que l’apprenant va devoir faire cette gymnastique sur l’ensemble de sa production ! Que de pirouettes cognitives !

Cette flexibilité va également être nécessaire pour organiser sa production, en anticipant et planifiant.

Enfin, si le jeune veut être productif dans cette activité, il devra s’engager dans un projet métacognitif (comprendre la tâche et les attentes, définir les objectifs et planifier, apprendre le biais d’évocations pertinentes, évaluer et réajuster) et s’activer à bonne allure, pour produire rapidement tout en étant capable de faire des pauses et ralentir le rythme pour s’assurer des stratégies employées.

ressources pratiques - DOCUMENTS à télécharger

Vous l’aurez compris, l’orthographe n’est pas un apprentissage de tout repos. Les éléments à retenir pour soutenir cette découverte langagière seraient :
– de faire prendre conscience au jeune des différentes orthographes qui existent et des caractéristiques associées.
– d’expliciter au maximum les stratégies d’apprentissage et la nécessité de mémoriser certains mots (pour automatiser le process = surapprentissage).
– de rendre visible les étapes d’apprentissage et de permettre au jeune de s’en saisir.
– d’isoler les difficultés pour les travailler une à une et permettre au jeune de les automatiser pour limiter les doubles tâches et la surcharge cognitive.
– de bien définir l’objectif attendu : s’il s’agit de s’exercer à l’orthographe, permettre aux jeunes qui ont des difficultés graphomotrices de passer un autre biais que l’écriture manuelle (dictée à l’adulte, outils numériques, lettres mobiles ou clavier papier, etc.)

Voici ci-dessous plusieurs outils et ressources qui pourront vous être utiles dans ces tâches :

  • Mon petit mémo d’orthographe, créé pour et avec l’organisme Epsilon à l’école, avec qui je me forme et je collabore. Ce petit mémo reprend :
    – une infographie avec les principales orthographes évoquées plus haut
    – une grille de préparation à la dictée, pour anticiper et préparer au mieux ce temps souvent anxiogène
    – une fiche « astuces » reprenant de multiples stratégies pour apprendre ses mots de dictée efficacement
    – l’outil « soleils des graphèmes » qui permet de renforcer et automatiser l’orthographe lexicale
  • Le superbe fichier Homo Lex’ créé par Marc Thorens pour travailler les homophones lexicaux.
  • Un soliloque, construit lors de ma formation Epsilon à l’école, permettant de retenir les différentes natures de mots et leurs caractéristiques.

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